REMARQUE : Nous vous recommandons de ne pas lire cet article si vous n'avez pas encore regarder La Chronique de Bridgerton dans son intégralité.
En ce qui concerne les potins, seuls les couples plus célèbres ont leur propre surnom. Penelope Featherington et Eloise Bridgerton de La Chronique de Bridgerton, interprétées respectivement par Nicola Coughlan et Claudia Jessie, ont atteint ce statut convoité et ont été ainsi surnommées : Peneloise. Nous sommes que Lady Whistledown (doublée par l'inoubliable Julie Andrews) serait fière.
Bien que La Chronique de Bridgerton, le drame sur la Régence anglaise de Shondaland maintenant en streaming sur Netflix et basé sur les livres de Julia Quinn, suit l'histoire d'amour de Daphne (Phoebe Dynevor) et Simon (Regé-Jean Page) pendant les grands enjeux du marché matrimonial lors la Régence anglaise, la série met en lumière d'autres histoires scintillantes, scandaleuses et douces en dehors de notre duo fringant principal. L'une d'elles est l'amitié absolument charmante entre les meilleures amies Eloise et Penelope.
Les familles Bridgerton et Featherington ont grandi ensemble avec leurs maisons de villes à deux pas l'une de l'autre sur Grosvenor Square, dans le centre de Londres. Eloise et Penelope savent toutes les deux ce que c'est d'être la jeune sœur et toutes deux préféreraient se perdre dans un bon livre plutôt que d'assister à un autre bal. Et comme Penelope est poussée sur la culture de la courtoisie que toutes les jeunes filles éligibles doivent endurer dès l'âge de 16 ans (et lorgne sur quelqu'un), elle préférerait rester aux côtés de sa meilleure amour et discuter de grands peintres ou poètes, laissant l'entremise à ses sœurs aînées.
"Quand nous avons rencontré Julia Quinn", dit Coughlan, "elle nous a dit que ces livres étaient des romans d'amours, mais l'une des plus grandes histoires d'amour est celle de Penelope et Eloise parce que c'est leur amitié qui soutient tout."
Ajoute Jessie : "De toute évidence, elles ont leurs propres batailles en interne, et il y a des choses qu'elles n'ont pas encore eu le courage de se dire, mais j'ai l'impression qu'elles acceptent vraiment les voyages de chacune. C'est vraiment un âge charnière pour elles [et pour] cette amitié, qui, je pense, est ce que Nicola et moi avons trouvé de plus agréable à [jouer]."
Comme nous l'avons dit, nous vous suggérons de regarder la série en entier avant de lire cette interview pleine de spoilers dans laquelle Shondaland a une séance de thérapie complète avec les deux actrices. Coughlan et Jessie parlent de leurs personnages, de l'importance des amitiés féminines à l'écran et de leurs journée de tournage la plus difficile (il s'agissait de chaussures à plate-forme sur une rue pavée).
Valentina Valentini : Voyez-vous des corrélations entre les rituels de rencontres d'hier et d'aujourd'hui ?
(longue pause)
Claudie Jessie : (rire) Cela nous donne l'impression de ne rien savoir de quoi que ce soit !
Nicola Coughlan : Je veux dire, c'est probablement tout à fait vrai que nous ne savons rien.
CJ : Je vais devoir passer des appels avant de vous répondre.
NC : Ouais, je vais devoir aller parler à un de mes amis le plus cool (rire). Avec des amis que j'ai depuis que je suis toute petite, vous vivez différentes étapes d'amitié. Quand quelqu'un à un petit ami ou quelqu'un qui est à un stade différente, c'est difficile, et vous le voyez avec Penelope et Eloise. Penelope est en quelque sorte dans ce monde de parade nuptiale et Eloise ne l'est pas, et c'est là que les premières fissures commencent à apparaître.
CJ : Mais tu ne peux jamais les imaginer être jalouses ou compétitives l'un avec l'autre.
NC : Non, certainement pas. Mais Eloise ne comprend pas et, en même temps, Penelope ne lui explique pas. Alors, je ne sais pas pourquoi Eloise l'aurait su. Je suis super excitée si nous avons une deuxième saison pour voir à quoi ça ressemble quand Eloise entre dans la société et doit faire face aux mêmes choses [Penelope fait déjà face] comme aller à des bals et recevoir des prétendants.
CJ : Sur le fait qu'Eloise ne comprend pas et que Penelope ne lui explique pas, je pense qu'il y a une tendance humaine à souhaiter que tous les gens autour de nous soient télépathiques. Et c'est bien parce que nous sommes tous un peu nerveux d'être si incompris. Ce serait formidable que les gens autour de nous disent : "Je sais déjà ce que tu penses. Ne t'inquiète pas pour ça. Je te comprends tellement.", afin que nous n'ayons pas à [être vulnérable].
VV : Au moins pour cette saison, jusqu'à présent, leur amitié est plus mise en valeur que toute relation amoureuse. Pourquoi les amitiés féminines sont-elles si importante dans la narration ?
NC : Elles sont sous-représentés dans la narration depuis très longtemps. Je me souviens des auditions d'il y a 10 ans et les scripts que j'ai reçus à ce moment-là avaient de telles femmes unidimensionnelles. Les scripts n'ont pas réussi le test Bechdel[1] La Chronique des Bridgerton ressemble à des conversations que j'ai eues avec mes vrais amis, cela ressemble au genre de luttes que nous avons aujourd'hui, et cela ne présente pas une image parfaite des gens, parfaitement symbiotiques, faisant exactement les bonnes choses. Il y a tellement de femmes à l'écran que nous devons encore voir, explorer et faire.
CJ : Il y a quelque chose sans genre à propos de Penelope. Il y a quelque chose d'assez pur chez elles. Elles sont toutes les deux si jeunes et elles parlent si franchement entre elles d'explorer leurs vies et l'idée de leurs avenirs l'une avec l'autres. Ce sont ces petites pépites à l'heure de ce qui est à venir dans le futur. On a l'impression d'être les humains les plus dépouillés, ces belles énigmes l'une avec l'autre.
NC : Il y a une manière irlandaise de les décrire : elles s'adorent vraiment. Elles sont comme le yin et le yang.
VV : En tant que filles les plus intelligentes de La Chronique des Bridgerton, comment imaginez-vous ces deux-là grandir ensemble ?
CJ : Je pense qu'Eloise aurait surmonté beaucoup de chose. Je peux l'imaginer dire : "Tu vois cet arbre ? Je vais grimper dessus." Et parce que Penelope est si encourageante, même si elle vient d'un environnement qui ne l'est pas tellement, n'est pas très chaleureux, elle l'est toujours. et je pense qu'elle dirait simplement : "D'accord, mieux vaut se mettre sous Eloise au cas où elle tomberait."
NC : Oui ! Je peux totalement voir Penelope sous l'arbre attendant de la rattraper si elle tombait. Penelope n'avait jamais connue une personne comme Eloise avec ce niveau de liberté et d'honnêteté d'expression de soi-même, je pense que c'est attractif pour elle. Être entourée par tous les Bridgerton l'est. Dans les livres, elle voit Colin tomber de cheval et elle tombe immédiatement amoureuse. Toute cette famille est enivrante pour elle, mais elle est plutôt une observatrice, une introvertie et Eloise est l'extravertie.
VV: Elle n'encouragerait pas nécessairement Eloise à grimper à l'arbre, mais elle serait là au cas où quelque chose arriverait.
NC : À 100%, elle est derrière son amie, quoi qu'elle veuille faire.
VV : Si vous vous interviewiez pour cette série, que voudriez-vous demander à l'autre ?
CJ : Pourquoi penses-tu que Penelope garderait un si grand secret à Eloise - qu'elle est, en fait, Lady Whistledown ?
NC : Moi en tant que Nicola, je n'aurai jamais été capable de garder un tel secret. Je me sentirais tellement mal et stressée. Mais Penelope, elle a grandi très différemment de la façon dont j'ai grandi et avait une relation totalement différente avec sa famille. Elle est étrangère à ce groupe - ses sœurs jouent ce jeu ensemble, sa mère a son propre truc, son père ne sait pas qu'elle est en vie. Si elle avait des pensées dans sa maison, elle aurait simplement fait la sourde oreille ou on l'aurait fait taire. Elle est assez peu sûre d'elle et timide et idolâtre à un certain niveau Eloise, mais cela vient d'un milieu d'un réel amour. Elle débute avec Lady Whistledown sans savoir quel impact cela aura, puis il y a un effet boule de neige. Elle aime ça au début parce qu'elle n'a aucun pouvoir et elle est vraiment doué pour compartimenter. Mais à un moment donné, la boîte va exploser partout. Je pense qu'elle s'est en quelque sorte pardonné pour tout cela mais elle se sent toujours profondément coupable. J'espère qu'il y aura un point où elle l'admettra et ne sera pas découverte, car je pense que ce serait tout simplement horrible.
CJ : (fait semblant de vomir) Oh ce serait horrible pour Eloise aussi ! Et aussi, le fait qu'elle soit amoureuse de son frère, aussi. C'est un double coup dur, non ?
NC : Ouais. Pen a deux assez gros secrets, des traits de caractères que sa meilleure amie ne connaît même pas. Mais attends, c'est à mon tour : je veux vraiment de te demander ceci : y a-t-il une partie d'Eloise qui a peur de tomber follement amoureuse ?
CJ : Oh à 100%. En jouant Eloise, je pense que je suis gardée ça près de moi.
NC : Je te jure que je pouvais le sentir.
VV : Maintenant, les fans de La Chronique des Bridgerton sont nombreux et très fidèles. Avez-vous reçu des messages privés intéressants de quelqu'un ?
NC : Alors, je suis relativement active sur les réseaux sociaux et je reçois tous les jours des messages me demandant de demander à Claudia de créer un compte Twitter ou à Luke Thompson d'avoir un compte Instagram. Et je sais que ni Claudie ni Luke ne veulent ça, mais je suppose que je suis une intermédiaire pour eux. Certains fans me demandent si Luke va bien et je leur dit : "Je suis presque sûre qu'il va bien, il vit juste sa vie, ne t'inquiète pas, il va bien."
VV : Quelle a été la première scène ou la plus mémorable que vous ayez filmé ensemble ?
CJ : Eh bien, il se trouve que c'est la réponse aux deux questions, en fait ! C'était notre premier jour de tournage et il faisait chaud dehors. C'était un peu terrifiant aussi, c'était un travail énorme, des tracas du premier jour et tout. Donc, nous sommes à l'extérieur, Nicola tenait un chien et portait ces énormes chaussures à semelles compensées. Je pense qu'ils pensaient que j'étais incroyablement grande et Nicola incroyablement petite, mais en fait, sur le papier, nous n'avons probablement pas 12 centimètres de différences et nous passons très bien à la caméra ensemble, nous sommes toutes les deux dans le cadre. Mais c'était le premier jour et Nicola ne marche pas une fois, ni deux, mais trois fois ! Trois fois ce jour-là et elle est tombée !
NC : Tu sais, tu dis toujours que tu veux faire une bonne impression dès le premier jour de ton travail ! (rire) Je pensais qu'ils allient penser que j'étais ivre ou que je n'avais aucune notion de gravité ou tout simplement totalement bizarre, que je suis un handicap. Le pire, c'est que la troisième fois, je portait un parasol et comme je rapportais avec diligence une note de la réalisatrice à Claudia à propos de tourner dans un sens ou dans l'autre, j'ai trébuché, suis tombée, poignardée Claudia avec le parasol mais je n'ai pas réalisé ce que je faisais. Et comme j'étais au sol, aux allures dramatiques, tout le monde m'a aidé à me lever et je me suis excusée. Et puis Claudia, comme un héros blessé dans un film de guerre, a en quelque sorte déplié sa main lentement, du sang coulant et elle a dit doucement : "Je pense que je pourrais avoir besoin d'aide ?".
VV : C'est hystérique et mortifiant à la fois. Je suppose qu'ils ont cessé de vous porter ces chaussures à semelles compensées après ce jour...
NC : Elles n'ont pas duré très longtemps après cela, non.
VV : Comment était-ce de construire la relation de ces deux personnages ?
CJ : En ce qui concerne les répétitions, il n'y avait pas grand chose à construire cette relation comme certaines pour d'autres personnages. Nous n'avions pas de scène de danse ensemble, ni d'équitation ou de boxe, donc en fait, les gens qui sont en charge de nous caster dans ces rôles sont très bons dans ce qu'ils font.
NC : Nous n'avons tout simplement pas eu à faire de gros efforts. Je sais que tu entends souvent les gens dire que tu vas, "Oh bien sûr, peu importe", mais c'est tellement vrai. C'était toujours là, j'avais l'impression de te connaître depuis toujours. Nous nous sommes rencontrés une fois, avant d'être choisies, mais très brièvement, je pense que nous nous sommes dis bonjour lors d'une fêterais je pensais juste que tu étais absolument merveilleuse.
CJ : Je pense que nous sommes vraiment similaires, aussi. Nous nous soucions vraiment de ce travail et de nos carrières en général. Nous prenons cela très au sérieux lorsque nous sommes ensemble. Nous passons un très bon moment mais cela compte beaucoup pour nous.
NC : Oui, c'est exactement ça, c'est nous. C'est comme cette citation d'Olivia Colman que j'ai lue dans une interview l'autre jour. Elle dit : "Prenez votre travail au sérieux, mais ne vous prenez pas au sérieux."
- ↑ Ce test vise à mettre en évidence la sur-représentation des protagonistes masculins ou la sous-représentation de personnages féminins dans une œuvre de fiction.